Novembre 2020

Évangile du Mardi 17 novembre 2020 - 33ème semaine du Temps Ordinaire Ste Elisabeth de Hongrie - Mémoire

Bible 14Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 19, 1-10)

En ce temps-là,
    entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
    Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d’impôts,
et c’était quelqu’un de riche.
    Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il ne le pouvait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
    Il courut donc en avant
et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui allait passer par là.
    Arrivé à cet endroit,
Jésus leva les yeux et lui dit :
« Zachée, descends vite :
aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
    Vite, il descendit
et reçut Jésus avec joie.
    Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
    Zachée, debout, s’adressa au Seigneur :
« Voici, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j’ai fait du tort à quelqu’un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
    Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d’Abraham.
    En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver
ce qui était perdu. » – Acclamons la Parole de Dieu.

Capture 57Chers frères et sœurs,

Il en fait le « petit » Zachée pour parvenir à voir Jésus ! Curiosité malsaine ? Je pense que son attitude ressemble plus à celle de ces « fans » qui sont prêts à tout pour approcher et voir leur « idole » et, si possible, se faire remarquer par elle !

Mais Jésus n’est pas une idole ! Il est « la Vivante Image du Père » (« Typos tou Patros » comme le disent les Pères grecs).

Jésus le dira de façon très claire à saint Philippe : « Montre nous le Père et cela nous suffitPhilippe qui m’a vu a vu le Père ».

Ainsi pour Zachée, voir Jésus est le premier pas, le premier acte posé, qui conduit à la Rencontre avec Jésus, une rencontre sans délais (« Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer chez toi »), une rencontre avec Dieu Lui-même.

Lorsque l’on vit cette expérience de la rencontre profonde avec le Christ, alors rien n’est plus comme avant.

Zachée change complètement de vie : non seulement il se retourne résolument vers Dieu, mais il le prouve par son « agir » en se tournant vers ses frères et en réparant les torts qu’il a commis envers eux.

En bref, il opère une véritable conversion.

Le chemin de la conversion consiste donc à voir Jésus dans le frère et plus particulièrement dans le plus pauvre, le plus délaissé, (C’est l’exemple que nous donne sainte Elisabeth de Hongries que nous fêtons aujourd’hui), mais aussi se laisser regarder par Lui. Le regard que Jésus porte sur nous est non seulement un regard d’amour, mais aussi un regard qui nous réintègre dans notre dignité d’être humain.

Puissions-nous avoir le même regard que le Christ sur les hommes et les femmes de notre temps !

 Bien fidèlement, Votre Curé

Évangile du Lundi 16 novembre 2020 - 33ème semaine du Temps Ordinaire — Année Paire

Bible 14

Ste Marguerite d'Ecosse, Ste Gertrude, vierge - Mémoire facultative

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route.
    Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait.
    On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait.
    Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
    Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire.
Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
    Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène.
Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. »
    Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. »
    À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu.
Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Capture 57Chers frères et sœurs,

Dans la bible, la maladie au sens général, est considérée comme une image du péché. On l’identifiait tellement au péché, que l’on pensait que, comme une maladie héréditaire, le péché pouvait se transmettre de générations en générations…

En regardant de plus prés, chaque maladie physique fait allusion à une « maladie spirituelle » ; lorsque Jésus guérit des maladies physiques Il veut signifier par là qu’Il est surtout venu surtout nous guérir de nos maladies spirituelles qui ne tuent peut être pas le corps, mais nous coupent assurément de la sève de la Vie Divine.

                La « cécité spirituelle » consiste à ne pas voir les signes de Dieu dans notre vie, à ne pas voir sa lumière et à s’enfermer dans la noirceur d’un tunnel dont on ne verrait pas la fin…Certains se complaisent dans cette situation, mais l’aveugle de Jéricho n’est pas dans cette réalité. Il appel Jésus à son secours car il a foi en lui. En l’appelant « Fils de David » il reconnait en Jésus le Messie promis venu apporter la Lumière aux nations. C’est pourquoi, Jésus en redonnant la vue à cet aveugle lui indique, en même temps, un nouveau chemin de conversion qui « passe par Lui » et conduit à coup sûr vers le Père. L’aveugle est maintenant dans la lumière et se dirige vers la clarté de Dieu.

                Dans ces temps incertains, nous nous sentons nous aussi bien souvent plongés dans l’obscurité.

Alors, comme l’aveugle de Jéricho, n’hésitons pas à appeler Jésus au secours ; C’est par cet appel que nous commençons la récitation des offices du Bréviaire (Dieu viens à mon aide, Seigneur à notre secours). L’aide qu’Il nous accordera nous conduira résolument à la louange et à la prière, en voyant que, par le Christ, Dieu nous comble de ses bienfaits.

Bien fidèlement, Votre Curé.

Évangile du vendredi 13 novembre 2020 - 32ème semaine du Temps Ordinaire

Bible 14Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 17, 26-37)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
    « Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme.
    On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr.
    Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
   mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ; cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera.
    En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière.
    Rappelez-vous la femme de Loth. Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
    Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée.
    Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. »
    Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent :
« Où donc, Seigneur ? »
Il leur répondit :
« Là où sera le corps, là aussi se rassembleront
les vautours. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Capture 57Chers frères et sœurs,

Il vaut mieux avoir un moral au beau fixe pour méditer ce passage de saint Luc ! Le Seigneur parle t’il pour nous faire peur ? Alors que, par ailleurs, Il nous invite précisément à « ne pas avoir peur » ?

Je pense que le Seigneur veut nous préciser deux choses, afin que nous ne tombions pas dans la spéculation concernant « la fin de ce monde et l’avènement du monde nouveau » avec le retour définitif du Christ Glorieux.

D’abord,  « les jours du fils de l’homme » sont imprévisibles par les Hommes. Vouloir faire des prédictions à ce sujet conduit bien souvent au  millénarisme qui est la plupart du temps l’apanage des sectes.

Ensuite le Seigneur insiste sur l’aspect définitif des « jours du Fils de l’homme ». De même que la miséricorde de Dieu peut s’exercer jusqu'à la fin ultime de notre vie terrestre, ainsi cette même miséricorde sera accordée à l’humanité toute entière jusqu’au retour en gloire du Christ. Si le seigneur semble tarder à revenir dans sa Gloire, c’est pour nous permettre, et singulièrement et collectivement, de nous convertir, de recentrer nos vies sur le Christ.

Ainsi le Seigneur nous invite à veiller et à nous tenir prêts en vivant déjà sur cette terre de l’espérance de la vie éternelle et en préparent son retour en vivant concrètement entre nous la charité,  en laquelle s’exprime véritablement et visiblement l’amour de Dieu pour tous les humains.

Bien fidèlement,  Votre Curé.

Evangile du 11 novembre 2020 - S. Martin de Tours, évêque - Mémoire

Bible 14Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 17, 11-19)

En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée.  Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre.Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent :« Jésus, maître, prends pitié de nous. »  à cette vue, Jésus leur dit :« Allez vous montrer aux prêtres. »

En cours de route, ils furent purifiés.  L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.  Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce.Or, c’était un Samaritain.  Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ?Les neuf autres, où sont-ils ?

Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! »  Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Capture 57Chers frères et sœurs,

Nous connaissons tous cet épisode de la vie de saint Martin qui, soldat de l'Empire Romain et encore catéchumène, partagea son manteau avec un pauvre, figure du Christ.

Mais connaissons-nous sa grande et principale mission, celle d’évangéliser la Gaule ?

Après son baptême, il fut disciple de saint Hilaire de Poitiers. Il fonda un monastère à Ligugé, près de Poitiers (360) qui fut le premier monastère des Gaules. Il avait 45 ans. 11 ans plus tard, il est tiré de sa vie monastique pour devenir Évêque de Tours. Tout juste évêque il fonde un « grand monastère » appelé « Marmoutier ».

Il met au point toute une série de mini-prieurés avec des moines évangélisateurs ; Cette intuition sera reprise au XXème siècle dans les années 75-80 par Monseigneur Guerrin qui fonda la communauté Saint-Martin ; à l'heure actuelle cette dernière est très florissante : nombreuses vocations et nombreuses ordinations… (Cette année : 11 prêtres et … 27 diacres en vue du presbytérat !)

Saint Martin est la figure majeure du Saint évangélisateur. La trace qu'il a laissée en France et sa vénération se mesurent aux grands nombres de villages portant son nom et aux nombreuses paroisses placées sous son patronage (environ 4000 !).

La vie même de saint Martin nous redit que l'évangélisation, la mission, commencent par la prière ; il n'y a pas d'oppositions entre les « Marthes » et les « Maries » mais bien une complémentarité. Les unes ne peuvent vivres sans les autres. Ainsi il serait illusoire de ne pas commencer par rencontrer le Christ dans l'intimité de notre cœur avant de partir vers nos frères pour l’annoncer et faire grandir son royaume

Bien fidèlement, votre Curé

Évangile du 9 novembre 2020 - Dédicace de la Basilique du Latran — Fête

Bible 14Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 2, 13-22)

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem.
    Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
    Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »
    Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit :
L’amour de ta maison fera mon tourment.
    Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »
    Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »
    Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
    Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

    Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ;
ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.  

– Acclamons la Parole de Dieu.

Capture 57Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui nous célébrons la fête de la Dédicace (la Consécration) de la Basilique Saint Jean de Latran à Rome. Bien avant la Basilique Saint Pierre,  Elle fût la première église à être consacrée publiquement grâce à « l’Edit de l’Empereur  Constantin », converti en 312, qui permettait le culte public aux chrétiens, (313) ; on dit qu’à cette époque les chrétiens sortirent des catacombes. Le Christianisme n’était pas encore la religion officielle de l’empire Romain, mais avait atteint le statut de «  Religio  licita » (Religion licite) parmi d’autres religions (laïcité à la Romaine ?!).

Consacrée par la Pape saint Sylvestre le 9 novembre 324 sous le vocable de Basilique Saint-Sauveur, elle fut dédiée à saint Jean-Baptiste au XIIème siècle car elle possédait le baptistère le plus ancien de Rome.

Après des siècles d’abandon, elle fut reconstruite sous Benoît XIII et consacrée à nouveau en 1726.

Saint Jean de Latran est la Cathédrale du diocèse de Rome. Elle est le symbole et le signe que, après avoir été pendant des siècles  « le levain caché dans la pâte », l’Eglise devient « la lampe sur le lampadaire » qui éclaire toute l’humanité en diffusant à tous « la Lumière du monde » : le Christ Jésus.

Siège épiscopal du Pape, elle est aussi le signe de l’unité de l’Eglise garantie par le ministère de l’évêque de Rome.

Elle est enfin une invitation à renouveler notre amour pour le Christ et pour son Eglise qui reste, au sein de notre humanité souffrante et pèlerine, le Corps du Christ «  continué » sur terre.

Bien fidèlement, votre Curé