Mars 2020

Evangile du mardi 31 mars 2020 - 5ème semaine de Carême

Evangile de st Jean (8, 21-30)

Chers frères et sœurs,

A quelques jours du début de la semaine Sainte, Jésus nous révèle d’une façon de plus en plus précise sa nature divine et nous invite à nous mettre à son écoute de façon urgente.

Si nous n’admettons pas de tout notre cœur et de toute notre Foi que Jésus est Dieu sans cesser d’être homme et qu’Il est homme sans cesser d’être Dieu, alors « nous mourrons dans notre péché».

A deux reprises Jésus utilise exactement la même expression que le Père lui-même, lorsque ce dernier s’est révélé à Moïse sur le mont Sinaï : « JE SUIS ».

Mais ce Dieu qui nous guide « vers le haut » emprunte un chemin bien particulier : Celui de la Croix, avec son lot de souffrances, dont la plus pénible est celle de se croire abandonné de Dieu : «  Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ».

Pourtant, la Croix est le passage obligé de toute vie chrétienne dont la Résurrection vient corriger sa logique de mort : il « fallait » la Croix pour faire ressortir avec plus d’éclat le triomphe de la vie !

Les Croix que nous rencontrons quelques fois dans nos vies ne sont pas à rechercher volontairement, mais si elles surviennent, alors souvenons nous de la Croix du Christ qui, comme par contraste, fait luire l’éblouissante clarté de la Résurrection : « la vie est triomphante ! ».

Bien fidèlement, Votre Curé.

Evangile du lundi 30 mars 2020 - 5ème semaine de Carême

Bible 14Evangile de st Jean (8,1-11)

Chers frères et sœurs,

L’épisode de « la femme adultère » se situe, chez st Jean, après que Jésus eut enseigné dans le Temple. Jésus est donc pris à partie et est situé d’emblée dans un rôle d’enseignant et de juge. Mais, en agissant ainsi, les scribes et les pharisiens tendent un piège habile à Jésus : En le forçant à prendre position sur ce cas d’adultère ils l’obligent à se prononcer pour ou contre la Loi de Moïse, dont ils sont les interprètes autorisés…

Jésus ne se laisse pas piéger et met en avant une donnée essentielle de notre Foi : La Miséricorde de Dieu.

Cette Miséricorde n’est pas une sorte de déni du péché et de ses conséquences mais plutôt une invitation à distinguer le péché et le pécheur ; Nous ne sommes pas que « notre péché » et notre valeur aux yeux de Dieu est « plus grande que notre cœur ».

A charge pour le  pécheur de se retourner vers Dieu, de se convertir (« Va et désormais ne pèche plus » Jean 8, 11b)

Que cet Evangile nous aide à ne pas avoir un regard de « procureur général » sur notre prochain : agir ainsi ne vient pas de Dieu ! Car Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive !

Bien fidèlement, votre Curé.

Evangile du dimanche 29 mars 2020 - 5ème dimanche de Carême

Bible 14Evangile de st Jean (11,1-45)

Chers frères et sœurs,

Nous l’avons compris, le retour à la vie terrestre de Lazare n’est pas, à proprement parlé, une « résurrection ». Car la Résurrection est un état de vie eternel dont nous bénéficierons tous au dernier Avènement du Christ.

Mais cette « réanimation » préfigure, de fait, la Résurrection du Christ et la notre. C’est l’événement central de ce long extrait de l’évangile de st Jean et c’est à partir de cet événement que le parti des dirigeants religieux juifs décide d’éliminer Jésus (toujours chez st Jean).

Dans ce récit je reste très attaché au personnage de Ste Marthe et à son cheminement : on pourrait le résumer ainsi : des reproches faits à Jésus jusqu’à la profession de Foi en passant par l’ouverture progressive à l’Espérance. Marthe est bien faite de notre pâte humaine ; son parcours est très semblable au notre lorsque nous sommes confrontés à des épreuves de toutes sortes.

Puisse ce temps d’épreuve que nous vivons actuellement nous conduire à renouveler notre profession de Foi avec sainte Marthe et la grande famille de tous nos ainés dans la Foi : « Oui Seigneur je le crois, Tu es le Fils de Dieu celui qui vient sauver le monde » (Jean 11,27)

Bien fidèlement, Votre Curé

Evangile du samedi 28 mars 2020 - 4ème semaine de Carême

Bible 14Evangile de st Jean (7, 40-53)

Chers frères et sœurs,

Le Seigneur Jésus nous avait prévenu : prendre parti pour lui, vouloir cheminer à sa suite et écouter sa parole, aura pour conséquences une incompréhension au minimum, voire de la division y compris au sein d’une même famille.

C’est ce que montre aujourd’hui ce passage d’Evangile. On y voit une séparation très nette entre « la foule » (les gens d’en bas dirait on aujourd’hui) qui fait confiance à Jésus, qui accueille joyeusement sa parole et qui, pour une part, va reconnaitre Jésus comme le Messie de Dieu. En tout cas le débat est lancé : une controverse au bon sens du terme.

Et puis il y a « les sachants », l’élite de la société, les détenteurs du pouvoir social et religieux qui ont, par définition, toujours raison et qui, en vertu de cela, refusent tout débat : Jésus ne peut pas être le Messie. Et les opinions de la foule sur lui sont regardées avec un très grand mépris.

Si l’on n’y prend pas garde, la société peut se diviser de la même façon et faire resurgir des comportements que l’on croyaient enfouis dans un passé lointain.

Le Christ n’a de mépris pour personne pas même pour ses ennemis les plus féroces ! Nous qui sommes du Christ, nous sommes appelés, et c’est notre devoir, à participer au débat, à apporter notre témoignage, (qui ne va pas toujours dans le sens des « sachants »), mais en privilégiant la bienveillance et le respect ; au fond, c’est la mise en pratique du plus grand des commandements : se faire proche des autres sans renier ses convictions…

Bien fidèlement, Votre Curé

Retrouvez la messe du 5ème dimanche de Carême célébrée par votre Curé sur le site paroissedecastillon.fr à 10h30

Evangile du vendredi 27 mars 2020 - 4ème semaine de Carême

Bible 14Evangile de st Jean (7, 2, …30)

Chers frères et sœurs,

La « fête des  tentes », dont il est question dans cette page d’Evangile de st Jean, rappelle au peuple Hébreu sa pérégrination de quarante ans dans le désert avant d’atteindre la terre promise.

Elle rappelle à ce peuple que, malgré les épreuves, Dieu tient toujours ses promesses.

La promesse d’envoyer un Messie, son propre fils, est accomplie pleinement en Jésus-Christ. Et pourtant le peuple ne l’accueille pas comme tel, il prétend connaitre Jésus, alors qu’il reste aveuglé par ses préjugés et par les apparences purement humaines…

Cela n’est pas sans rappeler la situation de l’Eglise elle-même : On ce focalise sur les péchés de certains de ses membres, on aime à multiplier à l’envie les « Mea culpa » et on en oublierait presque sa Sainteté, et son apport incontestable dans le domaine social et éducatif !

Comme Jésus, obligé de se rendre à la « fête des tentes » en toute discrétion, la Sainteté vit et grandit dans notre Eglise non pas de façon ostensible mais dans le secret. « Dieu voit ce que tu fais dans le secret, Il te le revaudra » ! (Cf. Mt 6, 1…18)

Bien fidèlement, Votre Curé

Evangile du jeudi 26 mars 2020 - 4ème semaine de Carême

Bible 14Evangile de st Jean (5,31-47)

Chers frères et sœurs,

Jean-Baptiste, la voix qui crie dans le désert : « Préparez les chemins du Seigneur » rend témoignage à Jésus en précisant : « voici venir après moi, celui qui est plus grand que moi ». Il est le précurseur du Christ y compris dans le martyre.

Mais le plus grand témoignage qui est rendu à Jésus est donné par Dieu lui-même ; à travers les œuvres qu’Il accomplit, Jésus montre qu’Il réalise les anciennes prophéties concernant la venue du Messie de Dieu. Isaïe parle d’un « Messie souffrant », mais la tradition prophétique parle d’un envoyé de Dieu qui réaliserait « signes et prodiges »qui révéleraient la gloire de Dieu et sa présence agissante au milieu de son peuple.

Jésus est le signe visible d’un Dieu qui n’abandonne jamais son peuple : il est bon de méditer cette réalité de notre foi dans le temps d’épreuves que nous vivons aujourd’hui.

Bien fidèlement, Votre Curé

Evangile du mercredi 25 mars 2020 - Annonciation du Seigneur

Bible 14Evangile de st Luc (1,26-38)

Chers frères et sœurs,

Si la fête de l’Annonciation, que nous célébrons aujourd’hui est bien une fête « Mariale », c’est bien le Christ, Verbe fait chair, qui en est la racine et lui donne sont sens plénier.

C’est de l’acceptation de Marie à être la mère du Sauveur que découle la grande vénération que lui témoigne depuis des siècles le peuple chrétien. Avec le « Fiat » de Marie, commence « concrètement » le grand projet de Dieu de sauver tous les hommes, et la chair qu’elle donne au Verbe nous fait reconnaitre un Dieu tellement proche des hommes qu’Il se fait l’un de nous ! Mystère de l’Incarnation où Dieu ce fait homme et où toute l’humanité est appelée à être divinisée !

Si par Eve et Adam le péché est venu ternir l’Harmonie de la création, par Marie, le salut est entré dans le monde.

Elle est la nouvelle Eve, mère de tous les vivants renés dans le Christ !

Bien fidèlement, Votre Curé

Bible 14Evangile de st Jean (5, 1-16)

 

Chers frères et sœurs,

Jésus nous redit souvent qu’il n’est pas venu condamner le monde mais le sauver.

Le sauver du péché qui est le véritable handicap qui paralyse notre vie et nous empêche d’accueillir les grâces que Dieu ne cesse de donner dans son amour infini pour tous les hommes.

C’est le baptême dans la mort et la résurrection du Christ qui nous libère du péché et  nous donne les germes de la vie éternelle, de la Résurrection.

L’ordre donné au malade par Jésus « lèves toi… » Signifie, au sens spirituel, « Soit ressuscité ! »

Notre propre baptême fait de nous des frères et des sœurs de Jésus. Ces paroles du Père données au Fils le jour de son baptême : « Tu es mon Fils bien aimé en qui j’ai mis tout mon amour » résonnent dans le cœur de tous les baptisés.

Quelle consolation et quelle dignité : le baptisé est un « autre Christ » !

Bien fidèlement, votre curé

Bible 14Evangile de st Jean (4, 43-54)

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, saint Jean nous relate le second « miracle » que Jésus accomplit à Cana. Nous savons que pour saint Jean, les miracles de Jésus prennent valeur de signes, c'est-à-dire qu’ils symbolisent une réalité divine et annoncent bien souvent l’accomplissement d’un grand mystère.

Ici, avec la guérison du fils de l’intendant royal, deux réalités sont misent en lumière.

D’abord la force de la foi : l’intendant croit en la parole de Jésus avant même d’avoir vérifié si elle se réalisait effectivement.

Ensuite ce « retour à la vie » du fils de l’intendant est une préfiguration de la propre résurrection de Jésus et l’annonce de notre propre résurrection…

Demandons au Seigneur qu’il fortifie en nous la foi dans sa parole : souvent nous demandons à Dieu des signes pour conforter notre foi, mais « bienheureux celui qui croit sans avoir vu » (Jean 20-29)

Bien fidèlement votre Curé.

Capture 51Evangile de st Jean (9,1-41)

Chers frères et sœurs,

Dans ce passage de l’Evangile Jean situe la guérison de cette aveugle de naissance, durant la fête juive des Tentes où les juifs, encore aujourd’hui, célèbrent pendant une semaine le souvenir de leur séjour au désert durant l’Exode.

Au temps de Jésus, deux rites solennels étaient pratiqués au Temple de Jérusalem : on répandait de l’eau de la piscine de Siloé sur l’autel des sacrifices, et on réalisait chaque soir de grandes illuminations. Israël rappelait ainsi que Dieu avait jadis fait jaillir de l’eau du rocher et conduit son peuple par une nuée de lumière. Présent dans son Temple, le seigneur continuait de guider son peuple.

En mettant de la lumière dans les yeux plein de nuit de l’aveugle, Jésus se révèle comme la lumière du monde. Il est le nouveau « Temple », non fait de main d’homme, où l’aveugle croyant trouve sa place après avoir été expulsé du Temple…

Lors de la célébration du baptême, la lumière du cierge pascal remise au baptisé lui rappelle qu’un chrétien doit être lui aussi « lumière du monde » (Mt 5,14) et « Temple du Dieu vivant » (2Co 6,16).

Bien fidèlement, Votre Curé.

Bible 14Evangile de saint Luc (18, 9-14)

Chers frères et sœurs,

Si l’on en croit le tout début de ce passage de l’Evangile de st Luc, le risque de ceux qui sont  « convaincus d’être juste »  est de « mépriser les autres ».

Certes, suivre le Christ, c’est bien d’être convaincus qu’Il a « les paroles de la vie » et que la route, qu’Il est Lui-même, nous conduit directement au Père.

Mais savoir et vivre cela, c’est vouloir le partager avec nos frères, sachant que nous ne pouvons pas garder ce bonheur égoïstement pour nous seuls !

L’attitude du « Publicain » nous donne la clé de la façon juste de faire : l’humilité.

Humilité qui nous fait prendre conscience de renouveler sans cesse notre oui au Christ et, de cette façon, de ne jamais nous croire arrivés au but, mais toujours en chemin dont le péché nous détourne bien souvent…

La Foi du « Publicain » nous invite à nous retourner sans cesse vers le Christ, à nous convertir, à être pour nos frères des témoins de son amour pour tous les hommes de bonne volonté.

Bien fidèlement, Votre Curé.

Bible 14Marc (12, 28b-34)

Chers frères et sœurs,

Nous l’avons bien compris, pour aimer Dieu sans conditions, il faut s’aimer (un peu) ou, au moins avoir une certaine estime de soi, et aimer son prochain ; Par ailleurs, pour véritablement aimer son prochain et soi même, alors il faut aimer Dieu et reconnaitre qu’il est l’Unique.

Mais nous oublions souvent ce que sous entend ce passage de l’Evangiles :

Pour pouvoir aimer Dieu, s’aimer soi même et aimer son prochain, alors il faut prendre conscience que, nous même nous sommes aimés. Par nos proches, il faut l’espérer ! Mais surtout par Dieu qui pose toujours sur nous un regard aimant et tendre comme le feraient à la foi un père et une mère.

Cette prise de conscience nous invite, en ce temps de carême plus particulièrement, d’avoir ce regard bien veillant sur nos frères. C’est part  cette attitude que nous construisons déjà ici bas, le royaume des Cieux !

Bien fidèlement. Votre Curé.

Evangile de saint Capture3 12Mathieu (1,16…24)

     Chers frères et sœurs,

      Si Marie est la mère de Jésus, St Joseph en est le protecteur. L’homme juste dont nous parle                  l’Evangile  de saint Mathieu est l’exemple du fidèle qui cherche à trouver la volonté de Dieu dans sa vie et qui s’efforce à l’accomplir.

     Il est aussi le protecteur de cette petite « église domestique » qu’est la sainte Famille et, par voie de conséquences, le protecteur de nos familles et finalement de toute l’Eglise.

     En ces temps troublés, où nos familles sont attaquées par toutes sortes de décisions sociétales, où l’Eglise subit des assauts venant de l’extérieur et de l’intérieur, plus que jamais prions avec saint Joseph pour que nos vies soient de plus en plus ajustées sur les dix commandements de Dieu, et pour que l’Eglise en soit le reflet pour le bien de toute l’humanité.

     Saint Joseph,  priez pour et avec nous !

     Bien fidèlement,   Votre Curé.

Bible 14Saint Mathieu (5,17-19)

Chers frères et sœurs cette page d’Evangile nous invite à garder une extrême fidélité à la  « Loi de Dieu ».

Le Seigneur Jésus nous précise que sa mission est d’accomplir cette loi et non pas de l’abolir.

En Jésus, parole vivante du père, se réalisent toutes les promesses contenues dans le premier Testament ; elles s’épanouissent en lui.

En personnifiant « la loi et les prophètes », Jésus se fait l’interprète parfait de la volonté du Père et nous donne ainsi la force de l’accomplir.

En union de prière, bien fidèlement,         Votre curé