L’Edito du Père Éric - Octobre 2021

Quel avenir pour l’Église ?

20181116 112806« Vous devez être inquiet M. le curé » me dit un jour un homme d’environ 50 ans. « Ah bon ? et pourquoi ? »

            « Le christianisme est en perte de vitesse. Depuis le temps de mon catéchisme, les choses ne se sont pas arrangées : les églises se vident ; il n’y a plus de prêtres… »

            J’ai passé un certain temps à lui expliquer que j’étais un « optimiste congénital » et que je ne partageais pas son pessimisme ! La barque de saint Pierre navigue parfois sur              des flots agités, cependant « elle flotte toujours et ne fait pas naufrage ».

 

  Souvenons-nous du jour de l’Ascension, la fin de la présence visible du Christ ; Cette « mutation » aurait pu être fatale pour le fragile embryon d’Église groupé autour des 12              apôtres restants. Au contraire, non seulement l’Église à tenu bon, mais elle s’est développée de façon étonnante malgré les hérésies qui ont menacé son existence. Jésus avait           promis « la puissance de la mort n’aura pas de force contre elle » (Mt 16,18)  

Le secret de la pérennité de l’Église n’est-il pas dans la prière du Christ la veille de sa mort ? Cette prière contient trois demandes :

D’abord l’Unité :

Image de celle des trois personnes de la Sainte Trinité et garantie de la fécondité de la diffusion de la Bonne Nouvelle « à ceci tous vous reconnaitront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35)

Ensuite la joie :

« Qu’ils aient en eux ma joie et qu’ils en soient comblés ! » (Jn 17, 13). La joie devrait « transpirer » du chrétien authentique : Joie du Christ dans son comportement, même si comme tout le monde, il n’est pas épargné par les problèmes quotidiens. Une communauté chrétienne accueillante et joyeuse atteste que Croire est un bonheur ; elle devient « attirante ».

Et enfin, la victoire :

 St Jean présente la mission de Jésus comme un combat entre, d’une part, Celui qui est la lumière et, d’autre part, les forces des ténèbres. Quant à Saint Luc, il rappelle que c’est précisément au moment où, cloué sur la croix, Jésus semblait avoir perdu, que « le Prince de ce monde était jeté dehors » (Lc 12,31).

 

            L’Église est « envoyée dans le monde », dans ce monde que Dieu aime et veut sauver, puisqu’il y a envoyé son Fils. Elle n’a pas à diaboliser les sociétés au sein desquelles elle se risque pour annoncer le Christ, mais elle doit être consciente des forces du mal qui s’y déchainent plus ou moins insidieusement.

 

            « Nous ne sommes pas de ce monde » nous avertit Jésus. Si nous en étions nous nous mettrions à adorer l’argent, à mépriser les faibles, à nous vendre au plus offrant, à vivre sans foi ni loi…

Nos choix sont souvent difficiles car nous sommes tentés…

 

            Tenons donc bon ! le Christ a prié pour nous. La victoire nous est acquise si nous sommes fidèles à sa Parole.

« Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! » (1Co15,57)

 

Bien fidèlement, Votre Curé.

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